ANISH KAPOOR
Né à Bombay en 1954. Fait ses études à la Doon School de Dehra Dun en Inde, au Hornsey College of Art, puis à la Chelsea School of Art à Londres. Vit et travaille à Londres.
Born in Mumbai in 1965. Studied at Doon School of Dehra Dun (India), at Hornsey College of Art and Chelsea School of Art – London. Currently lives and works in London.
Anish Kapoor, Monumenta – Dossier de Presse Ministère de la Culture et de la Communication (exposition du 11 mai – 23 juin 2011)
L’oeuvre d’Anish Kapoor exerce un pouvoir de fascination particulier sur le regardeur. Formes simples, surfaces réfléchissantes, échelles parfois immenses, l’artiste parvient à capter une région inhabituelle de notre esprit. Son œuvre, paradoxale au regard de ses contemporains, ne célèbre pas la permanence ou l’éternité mais le caractère transitoire, fugitif des moments où le ciel s’y reflète ou bien ceux où le corps un instant trouve un écho dans la silhouette de la sculpture, où un peu de pigments accumulés, pas encore dispersés par le souffle du temps, construisent une architecture fragile. Matériaux familiers, formes paraissant évidentes qui pourtant organisent un ensemble de phénomènes physiques et mentaux qui nous happent.
La plupart des travaux de l’artiste s’adressent à notre perception. Comment se construit la certitude de la forme, comment, confronté à un objet gigantesque, prenons-nous conscience de notre fragilité, ou encore comment immergé dans une obscurité colorée, retrouvons-nous des sensations originelles, qui paraissent issues d’un passé trop ancien pour ne pas avoir été enfoui dans notre esprit et dont nous retrouvons, à nouveau, les effets. La couleur, l’échelle, les connotations physiques des objets nous conduisent par des moyens strictement plastiques à une connaissance de nous-même comme un en deçà du langage. C’est cette connaissance antérieure à l’expression qui caractérise ces œuvres.
Contrairement à ce qu’une grande partie de l’art occidental a exprimé au 20ème siècle, les sculptures d’Anish Kapoor se retiennent de toute expression psychologique. Les tourments, le caractère biographique, que les créateurs ont souvent explorés sont ici absents. Aucune anecdote, même la main de l’artiste n’intervient dans la réalisation des œuvres. Celles-ci sont comme nées d’elles-mêmes par une force distincte de la volonté de l’artiste, comme si elles avaient la capacité à s’auto-générer dans l’espace de leur exposition.
Pour Anish Kapoor, l’implication du regardeur dans son œuvre doit être totale. Elle est faite pour révéler à chaque visiteur une part de sensation et de réflexion qu’il ignorait et qui, à la faveur de l’œuvre, se révèle. De ce point de vue, chacun arrive avec son histoire, son passé, ses interrogations et entre en résonance avec l’œuvre. Le regardeur, capté par ces installations, dépose dans sa compréhension de l’œuvre sa propre histoire. Sa perception spirituelle n’est pas le sens que l’artiste propose. Ce n’est que la conséquence d’un dispositif strictement physique qu’il invente pour toucher notre esprit. Le reste appartient au visiteur. A la manière des œuvres en miroir de l’artiste, il s’agit d’être à la fois dans l’universel et le singulier. Pour l’artiste, il n’y a pas de regardeur pur, abstrait ou innocent. Il y a toujours quelqu’un d’incarné. C’est ce rapport qui intéresse l’artiste : « une sculpture a tellement à voir avec le corps, avec la manière physique dont nous établissons un rapport à la masse, la forme, la non-forme, la proto-forme etc., que son sens plus profond est aussi… physiologique. »
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Source : Ministère de la Culture
Anish Kapoor is regarded as one of the most prominent British sculptors of his generation. He first gained critical recognition for his work in the 1980s; Kapoor is well known for his intense, almost spiritual, outdoor and indoor site-specific works in which he marries a Modernist sense of pure materiality with a fascination for the manipulation of form and the perception of space. Kapoor, who was born in Bombay and moved to London in the 1970s to study art, first worked on abstract and organic sculptures using fundamental natural materials such as granite, limestone, marble, pigment and plaster. His sculptures extend formal minimalistic precepts through catching the viewer’s attention with rich colors, sensuously refined surfaces, and optical effects of depth and dimension.
Since the mid-1990s, Kapoor has explored the notion of the void by creating works that seem to recede into the distance, disappear into walls or floors, or otherwise destabilize assumptions about the physical world. Through transforming properties of objects and materials, Kapoor’s recent work increasingly blurs the boundaries between architecture, design and art. He received great critical attention in the United States for Cloud Gate, a permanent 110-ton sculpture of polished stainless steel created for Chicago’s Millennium Park in 2006.
Kapoor has reached international status, with solo exhibitions at venues around the world, such as the Tate or Hayward Gallery in London, Kunsthalle Basel, the Haus der Kunst in Munich, or the Institute of Contemporary Art in Boston. He represented Britain at the Venice Biennale in 1990, and received the Turner Prize in the following year.
Source : artnet
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