Chiharu Shiota

CHIHARU SHIOTA

Née à Osaka au Japon en 1972. Diplômée de l’Université de Seika de Kyoto, de l’Université des Arts de Berlin et de l’Université des Beaux Arts d’Hambourg.

Born in Osaka, Japan, in 1972. Gratuated from Kyoto Seika University, the Berlin University of Fine Arts and the Hamburg University of Fine Arts.

« Dialogue From DNA », Manggha, Centre of Japanese Art and Technology, Krakow, 2004 © Sunhi Mang

L’œuvre de Chiharu Shiota, mêlant performance, body art et installation, place le corps au centre de sa pratique sculpturale. L’artiste a été l’élève de Marina Abramovic à Hambourg dans les années 1990. Son langage artistique s’est nourri des influences des précurseurs Louise Bourgeois, Eva Hesse, ou Ana Mendieta, tant au niveau de l’expérimentation physique et du travail sur l’inconscient qu’à travers le choix de matériaux délicats et traditionnellement liés à la féminité – tissus, fils. Avec sa série d’installations en fils entremêlés, débutée en 1996, Chiharu Shiota transforme l’œuvre d’art en extension de son propre corps absent – à l’image de la toile d’araignée produite par l’insecte.

L’artiste tisse de vastes environnements en fils de laine noirs ou rouges qui emprisonnent des objets évocateurs – instruments de musique, robes de poupées, chaussures, lits. Ces objets, flottants, libérés de leur utilité première, nous renvoient à des visions poétiques et émouvantes. Ils convoquent des souvenirs, soulignent des absences. « J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de commun entre le silence du piano brûlé et le silence sur le trajet qui me ramène chez moi, et que cela est profondément enfoui dans mon cœur » révèle l’artiste.

Le réseau graphique qui connecte les éléments évoque la puissance des liens interpersonnels, l’inévitable dépendance du sujet à ses racines, autant de relations mises à mal par l’individualisme de la culture occidentale contemporaine. « Les fils sont tissés l’un dans l’autre. Ils s’enchevêtrent. Ils se déchirent. Ils se dénouent. Ils sont comme un miroir des sentiments » écrit Chiharu Shiota.

Née à Osaka au Japon en 1972, Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin depuis 1997. Elle a suivi des études à l’Université des Arts de Berlin puis à l’Université des Beaux Arts d’Hambourg et a travaillé dans l’atelier de Rebecca Horn. Chiharu Shiota a performé et exposé, notamment, au Domaine de Kerguéhennec en 1997, au Kunstmuseum de Bonn en 2000, à l’Eglise Sainte Madeline à Lille en 2004, à la Neue Nationalgalerie à Berlin en 2006 et au National Museum of Art d’Osaka en 2008. Dans le cadre de la dernière Biennale de Venise, l’artiste a investi la Gervasuti Fondation avec « Memory of books ». Chiharu Shiota a également conçu le décor de l’opéra « Matsukaze » mise en scène par Sasha Waltz et montrée à Bruxelles au Théâtre royal de la Monnaie et à Berlin au Staatsoper en 2011.

Source : Galerie Templon

« Searching for the Destination », MIMOCA, Kagawa, 2012 © Sunhi Mang

Chiharu Shiota combines performance, body art and installations in a process that places the body at the centre of her sculptural work. She studied with Marina Abramovic in Hamburg in the 1990s. Her artistic language was influenced by pioneering artists Louise Bourgeois, Eva Hesse and Ana Mendieta, both in terms of physical experimentation and the focus on the unconscious, and the choice of delicate materials like fabrics and thread, traditionally associated with femininity. Chiharu Shiota began creating her series of installations made of tangled threads in 1996. The installations turn the work of art into an extension of her own absent body, mirroring a spider’s web.

The artist weaves vast structures in black wool thread that imprison various evocative objects, such as musical instruments, dolls’ dresses, shoes and beds. These objects are floating and liberated from their primary purpose, conjuring up poetic and moving images for the viewer. They call forth memories and emphasise absences.
“I feel there is something common between the silence of the burnt piano and the silence on my way home, and that this is deeply hidden in my heart,” reveals the artist.

The graphic network that connects the elements invokes the power of interpersonal bonds, the subject’s inevitable dependency on her or his roots, the very relationships that are harmed by the individualism of modern Western culture.
“The threads are interwoven into each other. Get entangled. Are torn apart. And disentangle themselves. It is like a mirror of feeling,” writes Chiharu Shiota.

Born in the Japanese city of Osaka in 1972, Chiharu Shiota has been living and working in Berlin since 1997. She studied at the Berlin University of Fine Arts then the Hamburg University of Fine Arts and worked at Rebecca Horn’s studio. Chiharu Shiota has performed and exhibited extensively, including at Brittany’s Domaine de Kerguéhennec in 1997, the Kunstmuseum in Bonn in 2000, Lille’s Eglise Sainte Madeline in 2004, Berlin’s Neue Nationalgalerie in 2006 and Osaka’s National Museum of Art in 2008. The artist took part in the most recent Venice Biennial, exhibiting the Memory of books installation at the Gervasuti Foundation. Chiharu Shiota also designed the set for Matsukaze, the Japanese opera directed by Sasha Waltz and performed in Brussels at the Théâtre royal de la Monnaie and in Berlin at the Staatsoper in 2011.

Source : Templon Gallery

Drawing, 2013
« Labyrinth of Memory », La Sucrière, Lyon, 2012 © Sunhi Mang
« Sleeping is like death », Templon Gallery, Brussels, 2012 © Isabelle Arthuis
« The Key in the Hand », Venice Biennale, 2015 © Sunhi Mang