REPORT – OUYANG CHUN @ SHANGHART GALLERY, SHANGHAI

By Camille Despré

ShanghART Gallery presents Ouyang Chun’s solo show “The Mortals”, an exhibition of the Beijing-based artist’s latest works until April, 28th.

Born in Xi’an (Shaanxi), Ouyang Chun grew up in the employees’ residencebuilding of Xi’an University of Technology. Arrived there in the 60’s from different areas in China, the faculty members had to adapt themselves to this new area where they have been moved to for political reasons. Isolated form their hometown, they also were on the university campus, living on « an isolated island ». 

Hearing that the buildings have recently been demolished, the artist came back to his childhood place in order to collect the traces of his past. He collected nearly 12 tons of living rubbish deserted by the old residents and carried them back to Beijing to use them as the beginning of his new series. Abandoned wooden door planks, glass table covered with old photographs, rusty bed frames, dirty old suitcases, and bright-coloured plastic flowers covered in dust: Ouyang Chun assembled a great amount of furniture and objects to revive the collective memory of his community. He piles objects and makes sculptures, re-imagining the past of the men and women he used to know.

The exhibition is divided in three parts. First, the visitor enters the « mortal world ». By following the river, he discovers the mammoth made by an accumulation of old suitcases and dirty kitchenware. Then he walks through the second section entitled « religion ». In front of him arise the doors of heaven and Buddhist stupa. Finally, he can reach the third section, « human », on the second floor where the artist recreated the different social identities fulfilled by the inhabitants of the buildings. 

Hence assembling objects, Ouyang Chun builds a world within the exhibition hall that revives the collective memory of his community and revisited the “isolated island” sealed in his childhood memory. 

« Ouyang Chun : The Mortals » until April 28th at ShanghART gallery, Shanghai

Par Camille Despré

La galerie ShanghArt présente jusqu’au 28 avril prochain « The Mortals », une exposition des dernières œuvres de l’artiste pékinois Ouyang Chun. 

Originaire de la ville de Xi’an (Shaanxi), Ouyang Chun a grandi dans le quartier réservé aux employés de l’Université de Technologie de Xi’An. Arrivés dans les années 60 des quatre coins de la Chine, les membres de l’université ont du s’adapter à cette nouvelle région dans laquelle ils avaient été déplacés pour des raisons politiques. Isolés de leur province d’origine, ils l’étaient également au sein du campus de l’université, vivant dans une sorte d’îlot isolé. 

Apprenant la récente destruction des bâtiments, l’artiste s’est rendu sur les lieux de son enfance afin d’en collecter les vestiges. C’est en tout douze tonnes de détritus et de souvenirs que l’artiste a ramené à Pékin afin d’en faire le point de départ de son travail. Portes en bois abandonnées, plateau de table en verre portant encore des photographies attachées, vieilles valises sales, nappes en plastique à décor de fleurs pleines de poussières et autres objets personnels : Ouyang Chun assemble toutes ces traces de son passé en des installations afin de faire revivre la mémoire collective de  sa communauté. Il superpose les objets et compose des sculptures, imaginant le passé de ces hommes et de ces femmes. 

Il propose une séparation en trois parties de l’exposition. Tout d’abord le visiteur entre dans le « monde des vivants », en suivant la rivière il découvre le Mammouth fait d’un amoncellement de valise et de vieille vaisselle. Puis il pénètre dans la deuxième section dédiée à la « religion » où devant lui se dressent les portes du paradis ainsi que des stupas bouddhiques. Enfin dans la troisième section, « humain », l’artiste recrée les visages et l’environnement des habitants en utilisant leurs souvenirs. 

Ainsi, à travers l’amoncellement d’objets, Ouyang Chun fait revivre à l’intérieur de l’espace d’exposition la mémoire collective des membres de sa communauté et nous donne une image saisissante de cet « îlot isolé » scellé dans ses souvenirs d’enfance. 

« Ouyang Chun : The Mortals » jusqu’au 28 avril à la galerie ShanghART, Shanghai

Installation view « Ouyang Chun : The Mortals » at ShanghART gallery Shanghai, 2019
Installation view « Ouyang Chun : The Mortals » at ShanghART gallery Shanghai, 2019
Installation view « Ouyang Chun : The Mortals » at ShanghART gallery Shanghai, 2019
Installation view « Ouyang Chun : The Mortals » at ShanghART gallery Shanghai, 2019
Installation view « Ouyang Chun : The Mortals » at ShanghART gallery Shanghai, 2019