4 EXHIBITIONS IN PARIS GALLERIES

by Lou Anmella-de Montalembert

Good news: galleries are still open! In France, for 3 months now, museums and cultural centres must keep their doors closed to visitors due to the sanitary crisis. Are you an art lover, curious about art, or do you simply need a dose of escape and beauty? Note that you can still visit, discover and support the art scene in art galleries. ACA project has selected current Parisian exhibitions presenting works by Asian artists.

Bonne nouvelle : les galeries restent ouvertes ! En France, depuis près de 3 mois, les restrictions liées à la crise sanitaire imposent aux musées et centres culturels de laisser leurs portes closes au public. Amateurs d’art, curieux, ou tout simplement envieux d’un bol d’évasion et de beauté, sachez que ces mesures ne concernent pas les galeries, où il est encore possible de flâner, découvrir et soutenir la scène artistique. ACA project vous propose sa sélection d’expositions d’oeuvres d’artistes asiatiques à voir à Paris en ce moment.

GAO XINGJIAN @ GALERIE CLAUDE BERNARD

© Gao Xingjian, « La Sublimation », 2020 – Courtesy Galerie Claude Bernard

A famous writer (Nobel Prize for Literature in 2000), Gao Xingjian (born in 1940 in China) is also a renowned painter. His artistic works take a third path located between those of abstraction and figuration, which the artist qualifies as suggestion or evocation. Gao Xingjian makes this stylistic research possible by using the traditional technique of Chinese ink – with its washing, stains, lines – that he explores on both paper and canvas.⠀⠀
« (…) Without light, there is no soul. I use black, gray or white, but the result is never really black thanks to the light. Light is the soul of ink. » Gao Xingjian ⠀

S’il doit sa notoriété à son travail d’écrivain (Prix Nobel de Littérature en 2000), Gao Xingjian (né en 1940 en Chine) est également un peintre de renom. Ses oeuvres s’engagent vers une troisième voie située entre celles de l’abstraction et de la figuration, que l’artiste qualifie de suggestion ou d’évocation. Cette recherche stylistique lui est permise grâce à la technique traditionnelle de l’encre de Chine – ses lavis, ses taches, ses traits – que Gao Xingjian travaille aussi bien sur papier que sur toile. ⠀⠀
« (…) sans la lumière, point d’âme. J’utilise le noir, le gris ou le blanc, mais le résultat n’est jamais vraiment noir grâce à la lumière. La lumière est l’âme de l’encre. » Gao Xingjian

Gao Xingjian @ Galerie Claude Bernard, 7-9 rue des Beaux-Arts, Paris 6e – > 13/02/2021

KUBRA KHADEMI @ GALERIE ERIC MOUCHET

© Kubra Khademi, « The Two Page Book » – Courtesy Galerie Eric Mouchet

Kubra Khademi was born in 1989 in Afghanistan. She lives and works in Paris. Through her practice, Kubra explores her life as a refugee and a woman. She studied fine arts at Kabul University, before attending Beaconhouse National University in Lahore, Pakistan by UMISAA. In Lahore she began to create public performance, a practice she continued upon her return to Kabul, where her work actively responded to a male dominated society by extreme patriarchal politics. After performing her piece known as Armor in 2015, Khademi was forced to flee her home country. She is now exhibiting her works worldwide and was given the title of Knight of Art and Literature in 2016 (Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres) by the Ministry of French Culture. Since 2016, Khademi is member of Atelier of Artists in Exile in Paris. In 2019, she was nominate in Revelations Emerige, before wining the 1% award of the city of Paris. Kubra Khademi is in residency at Fondation Fiminco and laureate of the Salomon Foundation Residency Award 2020.*

Kubra Khademi est une artiste afghane née en 1989. Elle a d’abord obtenu, contre l’avis de sa famille, un diplôme aux Beaux-arts de l’Université de Kaboul puis à la School of Visual Arts and Design de Beaconhouse National University à Lahore. C’est au Pakistan qu’elle commence à créer des performances publiques, une pratique qu’elle a continuée à son retour à Kaboul. Après des menaces reçues suite à une performance où elle déambulait vêtue d’une armure dessinant les formes explicites et proéminentes de seins et de fesses (L’Armure), Kubra Khademi fuit son pays et s’installe en France en 2015 pour poursuivre un travail qui dénonce notamment le poids d’une société patriarcale où la persécution des femmes est quotidienne. Kubra Khademi vit et travaille à Paris. En 2016, elle est nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Depuis 2017, elle est membre de l’atelier des artistes en exil. Nommée aux Révélations Emerige en 2019, Kubra Khademi est lauréate du 1% de la Ville de Paris et du Crédit Municipal. Elle est actuellement en résidence à la Fondation Fiminco et bientôt en résidence à New-York en tant que lauréate de la Fondation Salomon.*

Kubra Khademi @ Galerie Eric Mouchet, 45 rue Jacob, Paris 6e – > 16/03/2021

ZHUO QI @ GALERIE PARIS-BEIJING

© Zhuo Qi, Bubble-Game, 2020 – Courtesy Galerie Paris-Beijing

A sculptor and a ceramist, Zhuo Qi was born in China in 1985, and lives and works in France since 2008. For the last three months of 2020, Zhou Qi was invited to be an artist-in-residence at the Fondation Martell in Cognac. The foundation offered him the rare opportunity to have unlimited access to a glass-blowing workshop; this is how he was able to develop his latest series of works, Bubble-Game, which combines ancient Chinese sculptures with glass blowing techniques. The alchemy that takes place between the form of the original stone sculpture, which sometimes dates back thousands of years, and the contemporary and delicate aspect of the colored glass that it bears leads us towards the strange and the incongruous, notions dear to the artist, for whom humor and transgression are natural forms of communication. The contemplator is struck by the paradox that surrounds each work in the series: the aesthetic and the power of these thousand-year-old Buddhist sculptures is augmented by that of the fragile, colorful glass cushions, and the result is strangely beautiful.*

Sculpteur et céramiste, Zhuo Qi est né en Chine en 1985 à Fuxin, et vit et travaille en France depuis 2008. Au cours du dernier trimestre 2020, Zhuo Qi a été invité en résidence par la Fondation Martell à Cognac. La fondation lui a offert la possibilité rare d’avoir accès illimité à un atelier de souffleur de verre; c’est ainsi qu’il a pu développer sa dernière série d’œuvres « Bubble-Game » mêlant sculptures antiques chinoises et technique du soufflage de verre. L’alchimie qui s’opère entre la forme de la sculpture de pierre originale parfois millénaire et l’aspect contemporain et délicat du verre coloré qui la porte nous conduit vers l’étrange, l’incongru, des notions chères à l’artiste pour qui l’humour et la transgression sont des formes naturelles de communication. Le contemplateur est saisi par le paradoxe qui entoure chaque œuvre de la série; à l’esthétique et à la puissance de ces sculptures de bouddhas millénaires s’ajoutent celles de ces coussins de verre fragiles et colorés: tout cela est étrangement beau…*

Zhuo Qi @ Galerie Paris-Beijing, 62 rue de Turbigo, Paris 3e – > 06/03/2021

AYA KAWATO @ GALERIE PIERRE-YVES CAER

© Aya Kawato, C/U_mm-mmd_(w)_III, 2020 – Courtesy Pierre-Yves Caër Gallery

Aya Kawato (born in 1988) has just completed her PhD at the Tokyo University of the Arts, and now lives and works in Kyoto. Aya Kawato’s work draws on two sources: the Japanese textile craftsmanship and traditional weaving techniques, and the latest scientific advances in neuroscience. Neuroscience research studies not only the patterns used by the brain to analyze the perceived world but also the internal mechanisms of thoughts, dreams and mental experiences in order to put them into pictures. These images are recomposed by a process called “visual image reconstruction”. Aya Kawato draws inspiration from this process to recreate intricate treillis from strips of paper. Playing on different planes – colors, depth of field, distance, sharpness and blur – the artist questions the viewer’s perception and its direct relationship to reality.*

Aya Kawato (née en 1988) vient d’achever son doctorat à l’Université des Arts de Tokyo, elle réside et travaille désormais à Kyoto. Le travail d’Aya Kawato puise à deux sources : d’une part, dans le savoir-faire du textile japonais et ses techniques traditionnelles de tissage, d’autre part, les dernières avancées scientifiques en matière de neuroscience. Les recherches en neurosciences étudient non seulement les schémas utilisés par le cerveau pour analyser le monde perçu mais aussi les mécanismes internes de pensées, de rêves et d’expériences mentales dans le but de les mettre en images. Ces images sont recomposées par un processus nommé « visual image reconstruction ». Aya Kawato s’inspire de ce processus pour recréer des treillages complexes de bandes de papier. Jouant sur différents plans – les couleurs, la profondeur de champ, la distance, la netteté et le flou –, l’artiste questionne la perception du spectateur et son rapport direct à la réalité.

Aya Kawato @ Galerie Pierre-Yves Caër, 7 rue Notre-Dame de Nazareth, Paris 3e – > 27/02/2021

*text from the gallery press release / extrait du communiqué de presse