EXHIBITION – GROUP SHOW @ PARIS SWISS FOUNDATION

Jusqu’au 16 novembre, les japonais Taichi SUNAYAMA (architecte) et Keita MORI (artiste) exposent à la Fondation Suisse, Paris.

Until November 16th, the Japanese Taichi SUNAYAMA (architect) and Keita MORI (artist) show their works at the Swiss Foundation, Paris.

GOLEM V2

À l’occasion du 150ème anniversaire de l’établissement des relations bilatérales entre la Suisse et le Japon, deux artistes japonais sont invités à investir les espaces de la Fondation Suisse : Taïchi SUNAYAMA, architecte et développeur international dans le domaine du calcul algorithmique, et Keïta MORI, artiste vivant à Paris, finaliste des « Talents Contemporains 2013 » de la Fondation François Schneider dans la catégorie « Dessin ». Deux artistes dont les oeuvres questionnent l’aléatoire, le hasard, toutes choses propres à faire naître ce que l’on nomme communément le bug ; discordance, décalage, dû à la fois aux actes manuels et aux effets naturels.

Le Corbusier, père de l’architecture moderne a construit la Fondation Suisse en 1933 en y expérimentant ses théories de l’habitat collectif, de la machine à habiter ainsi que des cinq points de l’architecture moderne. Au sein de la Cité universitaire, la Fondation Suisse se distingue par sa modernité, accentuant ainsi le caractère parfois traditionnel, voire folklorique, d’autres pavillons du site. Ce décalage, cette modernité architecturale, l’exposition GOLEM entend l’investir comme idéal type des failles de la Modernité, comme s’il y substituait, dans l’affirmation de la puissance de Le Corbusier, quelque chose comme un dérèglement, un doute, une incongruité. Nés dans les années 1970 et 80, nous avons toujours eu confiance en la « Modernité », et l’aimons passionnément, parfois aveuglément ?

Les artistes incarnent le « Golem », ce monstre d’argile à forme humaine, et investissent cet univers corbuséen avec des matériaux relativement simples et pauvres. Les oeuvres fonctionnent comme autant de bugs, de différences, d’asymétries, de discordances qui perturbent nos perceptions visuelles et nous invitent à goûter les fruits interdits de la nostalgie et de la mélancolie.

Les bugs sont révélés par le Golem. Là où la nature et la technologie se rencontrent.
Et la beauté prendra sa place.

Kana SUNAYAMA, commissaire d’exposition

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