ON KAWARA

ON KAWARA 

On Kawara  © canvases from the 'Today Series' (1966 - 2014)
On Kawara © canvases from the ‘Today Series’ (1966 – 2014)

Né à Kariya (Japon) en 1933. Diplômé de l’université de Kariya en 1951. 

Born Kariya (Japan) in 1933. Graduated from Kariya High Shcool in 1951. 

On Kawara est considéré comme l’un des acteurs principaux de l’art conceptuel avec la série des Date Paintings amorcée en 1966. Depuis le milieu des années 1960, l’œuvre d’On Kawara repose en grande partie sur les données biographiques de son expérience de l’espace-temps.

Marqué par la tragédie des bombardements nucléaires dans son pays, On Kawara réalise en 1955-56 un ensemble de dessins, conçus au départ pour former un livre intitulé Death Masks[Masques de la Mort] et qui devait constituer la première partie d’un ensemble inachevé de Portraits de Japonais. L’artiste va en tirer un port-folio de 30 gravures, publié en 1995 et nommé Thanatophanies (littéralement : « Apparitions de la mort »).
Dans les années 1960, les peintures et dessins qu’il réalise emploient différents systèmes de signes qui jouent sur l’interrelation entre la signification du langage et sa matérialité plastique. Les premières peintures d’On Kawara utilisant le langage affirment déjà une localisation dans le temps et dans l’histoire.

Le 4 janvier 1966, On Kawara peint la première de ses Date Paintings [Peintures de dates], basées sur un protocole rigoureux : un monochrome d’une couleur foncée (le plus souvent bleu, vert, rouge, marron ou gris) au centre duquel est peinte en blanc la date du jour de réalisation de la toile, dans la langue du pays où l’artiste se trouve à ce moment-là. Chaque peinture est conservée dans une boîte en carton fabriquée sur mesure, et accompagnée d’une page du journal local daté du jour de sa réalisation. Dès lors, On Kawara met en place les modalités de son œuvre inscrite dans le temps et dans l’espace.

Entre 1966 et 1968, il commence diverses séries qui forment une autobiographie constituée de points de référence qui croisent le social, I Met [J’ai rencontré], le culturel, I Read [J’ai lu], le temporel, I Got up at [Je me suis levé à] et le géographique, I Went [Je suis allé]. Listes de gens rencontrés, collections de coupures de presse lues, cartes postales envoyées de 1968 à 1979, recueils d’itinéraires parcourus : tout est conservé dans des plastiques transparents rigoureusement rassemblés dans des classeurs. La série des télégrammes I Am Still Alive [Je suis toujours vivant] est amorcée dès 1969 par l’envoi de trois télégrammes pour l’exposition d’art conceptuel 18 Paris IV. 70. À partir de là, des télégrammes I am still alive On Kawara vont être adressés par l’artiste à intervalles réguliers dans le monde entier, à sa correspondance privée, ou comme des signaux de vie en réponse à des questions concernant son travail.

Essentiels dans le travail d’On Kawara, le processus, la situation et le temps sont articulés à une forme de discours sur la vie, dans une relation objective entre son expérience et le monde. S’absentant de toute vie mondaine, y compris en ce qui concerne les vernissages de ses propres expositions, On Kawara accomplit une œuvre à dimension monumentale et universelle, qui s’établit dans la durée, par la ritualisation du processus de création et un ordonnancement du temps, et qui ne se livre que par fragments.

 

Source : Institut d’art contemporain de Villeurbanne

 

On Kawara belongs to a broadly international generation of Conceptual artists that began to emerge in the mid-1960s, stripping art of personal emotion, reducing it to nearly pure information or idea and greatly playing down the art object.  He was best known for his “Today,” or date painting, series: monochromatic canvases, often small, whose only images are the dates on which they were made, rendered in meticulous white letters that look almost printed against fields of red, blue, black or gray. The series began in New York on Jan. 4, 1966 — before the term Conceptual Art existed. It continued throughout his life.

On Kawara was a promising student, he said, until the bombings of Hiroshima and Nagasaki in 1945 left him traumatized and full of doubt about “everything.” After finishing high school in 1951, he moved to Tokyo and embarked on a course of self-education, reading omnivorously in European philosophy and in political and psychoanalytic theory. He also began making and exhibiting art and, with remarkable quickness, became a rising art star in Tokyo, an experience he disliked. He was known for figurative work of a decidedly dour postwar cast that culminated in a series of drawings of truncated bodies and body parts floating in tilted, tile-lined bathrooms.

A 1965 triptych titled “Titled,” with the words “1965,” “One thing” and “Viet-Nam” painted in white on red, inspired the date paintings. More lighthearted, personal works recorded time as a process of moving through space, and life. Between the late 1960s and 1979, Mr. Kawara sent telegrams as regularly as possible to a rotating selection of friends and colleagues that announced, “I am still alive.” During the same period, his “I Got Up” series consisted of mailed postcards rubber-stamped with the time he had risen and the address where he was staying on a given day. For “I Met,” he typed lists of all the people he encountered in the course of a day.

In the mid-1990s he typed lists of one million years — one reaching back in time, the other forward — that were read aloud in performances in New York, Paris, London and elsewhere.

 

Roberta Smith, Source : The New York Times

 

TRAVAUX/WORKS :

 

On Kawara © Thanatophanies, série de 30 portraits (gravure), 1955-56, photo :  Jean luc lacroix
On Kawara © Thanatophanies, série de 30 portraits (gravure), 1955-56, photo : Jean luc lacroix
On Kawara © Thanatophanies, série de 30 portraits (gravure), 1955-56, photo : Jean luc lacroix
On Kawara © Thanatophanies, série de 30 portraits (gravure), 1955-56, photo : Jean luc lacroix
On Kawara  © Title, liquitex on canvas, 1965
On Kawara © Title, liquitex on canvas, 1965

 

On Kawara  © I GOT UP, 47 photomechanical reproductions (postcards); Each 8.3 x 14 cm, 1970
On Kawara © I GOT UP, 47 photomechanical reproductions (postcards); Each 8.3 x 14 cm, 1970
On Kawara © One Million Years Past For all Those who Have Lived and Died Future For the Last One, 1999
On Kawara © One Million Years Past For all Those who Have Lived and Died Future For the Last One, 1999

 

 

Two performers in a glass structure act out a conceptual work of art by On Kawara in Trafalgar Square in 2004.
Two performers in a glass structure act out a conceptual work of art by On Kawara in Trafalgar Square in 2004