SAKURA, SAKURA ! – 7 JAPANESE ARTISTS USING THE SAKURA MOTIF

by Eléonore Arashima

Hanami refers to one of Japan’s best-loved customs. Meaning “flower viewing”, this  annual celebration consists in admiring the transient beauty of cherry tree blossoms between the end of March and the beginning of April. Blooming for only two weeks, cherry tree flowers called sakura reflect the transience and fragility of life that belong to the philosophical concept of Mono no Aware, “a sensitivity to ephemera”. Associated with samurais due to their short-time existence, sakura flower is also a symbol of renewal as April often marks the start of a new school year and the recruitment period. Emblem of the Japanese government since the Nara period (710-784), it became an icon of the Land of the Rising Sun as well as a popular motif in arts. Sakura flowers never ceased to be a source of inspiration for literature, painting, music, fashion and even folk culture.
Here is a selection of a few Asian artworks representing cherry tree flowers for you to admire endlessly ! 

Hanami désigne l’une des coutumes les plus populaires au Japon. Signifiant “contemplation des fleurs”, cette tradition annuelle consiste à admirer la beauté éphémère des fleurs de cerisier entre la fin du mois de mars et le début du mois d’avril. Leur période de floraison n’excédant pas deux semaines, les fleurs de cerisiers connues sous le nom sakura, reflètent le caractère transitoire ainsi que la fragilité de la vie qui sont rattachés au concept philosophique Mono no Aware, “la sensibilité à l’éphémère”. Associée aux samouraïs en raison de leur brève existence, la fleur de cerisier sakura symbolise également le renouveau incarné par le mois d’avril. Ce temps fort de l’année correspond effectivement au début d’une nouvelle année scolaire et marque la période de recrutement dans le milieu professionnel. Emblème du gouvernement japonais depuis l’époque de Nara (710-784), la fleur de cerisier sakura est devenue une icône du Pays du Soleil Levant ainsi qu’un motif récurrent dans les arts. Elle n’a jamais cessé d’être une source d’inspiration intarissable pour la littérature, la peinture, la musique, la mode ou encore la culture populaire.
ACA project vous propose  une sélection d’œuvres asiatiques représentant des fleurs de cerisier que vous pourrez admirer éternellement !

Daisuke Ohba (b.1981, Shizuoka, Japan), Sakura, 2010

Daisuke Ohba, Sakura, 2010 – Courtesy of Scai the Bathhouse Gallery

Evolving in a mysterious and dreamlike environment, Daisuke Ohba’s abundant cherry trees create a borderless forest in which we get lost. The branches and the blooming flowers are part of a symphony in pink and purple whose rhythmic pattern is formed by a radiating light. The iridescent quality of the Japanese artist’s artworks arises from the use of paint whose colour changes depending on the lighting and the viewer’s position whereas their fantastic aspect is given by the underlying layer of white paint. Drawing on easels on which he projects pictures, Daisuke Ohba creates surreal images belonging to sakura flowers, mountains and even forest series. 

Baignant dans une atmosphère mystérieuse et onirique, les foisonnants cerisiers de Daisuke Ohba forment un horizon infini dans lequel notre regard se perd. Les branches et les fleurs épanouies ponctuent une symphonie aux tons rosés et violacés rythmée par une lumière blanche. L’aspect irisé résulte de l’emploi d’une peinture dont les couleurs varient selon l’éclairage et le point de vue du spectateur tandis que la dimension fantastique est créée par une couche sous-jacente de peinture blanche. Projetant des photographies sur la toile qu’il peint, Daisuke Ohba réalise des séries de fleurs sakura, de montagnes et de forêts au caractère irréel.

Takashi Murakami (b.1962, Tokyo, Japan), Cherry Blossoms in Bloom. Kaikai Kiki, 2020

Takashi Murakami, Cherry Blossoms in Bloom. Kaikai Kiki, 2020 – Courtesy of Artsy

Kaikai and Kiki, Takashi Murakami’s world-famous white and pink characters, go into raptures over magical cherry tree blossoms. The background is made of an obsessive sakura flowers wallpaper which echoes Kaikai and Kiki’s perception of the cherry trees. A Pop art style smiley replacing flower pistils appears to be one of Takashi Murakami’s aesthetic main features. Inspired by manga and Kawaii culture, he unveils his own interpretation of hanami.Takashi Murakami’s sakura flowers pattern was used for the launching of an exclusive leather goods collection by luxury brand Louis Vuitton in 2003. 

Les célèbres personnages Kaikai et Kiki de Takashi Murakami, respectivement en blanc et rose, s’extasient devant le spectacle magique des cerisiers en fleurs. Le motif des fleurs sakura constitue l’unique arrière-plan de l’œuvre et nous apparaît de manière obsédante, tel que Kaikai et Kiki perçoivent les cerisiers. Le pistil des fleurs, dépeint sous les traits d’un visage souriant à l’esthétique Pop, est une des spécificités de l’art de Takashi Murakami qui réinterprète ainsi la représentation des fleurs de cerisier et hanami combinant culture Kawaii et influences des mangas. En 2003, les fleurs sakura de Takashi Murakami ont fait l’objet d’une collaboration avec la maison Louis Vuitton pour le lancement d’une collection exclusive de maroquinerie.

Risaku Suzuki (b.1963, Shingū, Japan), Sakura 16,4-22, 2016

Risaku Suzuki, Sakura 16,4-22, 2016 – Courtesy of Artsy

An ocean of pink petals on the ground evokes the fleeting nature of the sakura flowers whose ephemeral quality is highlighted by the blurred aspect of the photograph as we can see with the branch in the upper part of the photograph. Risaku Suzuki, who is known for his poetic cherry tree blossom pictures, claims that his work deals with the idea of time: “I photograph sakura not as the conventional symbol of Japanese beauty but as an expression of the presence of time.” As a high-angle shot picture, Sakura 16,4-22 offers a stark contrast between the blooming flowers on the branches and the petals laying on the ground. It enables the viewer to admire the cherry trees through bird’s eyes. 

Un océan de pétales roses recouvre le sol et évoque la nature fugace de la floraison des cerisiers dont la dimension éphémère est soulignée par le caractère flou de la photographie et notamment la branche située dans la partie supérieure. Risaku Suzuki, réputé pour ses photographies poétiques de cerisiers en fleurs, affirme que son travail est lié à la notion du temps : “Je ne photographie pas les fleurs sakura comme un symbole conventionnel de la beauté japonaise mais comme l’expression de la temporalité.” Prise en plongée, Sakura 16,4-22 offre un saisissant contraste entre les fleurs épanouies des branches et les pétales au sol et confère une impression de flottement.

Shōmei Tōmatsu (1930-2012) , Untitled [Tokyo], from the series Cherry Blossoms, 1980

Shōmei Tōmatsu,Untitled [Tokyo], from the series Cherry Blossoms, 1980 – Courtesy of Artsy

Regarded as one of the most influential photographers of post-war Japan, Shōmei Tōmatsu revisits the topic of cherry tree blossoms which he depicts in a gloomy manner in his works. Symbol of the Japanese army until 1945, sakura flowers are related to Japan’s painful years of war and to the sacrifices of young pilots called kamikaze during the Second World War. The glowing bunches of sakura flowers contrast with the shadowy branches which are scattered over an ominous sky. 

Considéré comme l’un des photographes les plus influents du Japon de l’après-guerre, Shōmei Tōmatsu revisite le thème des fleurs de cerisier qui revêtent un aspect lugubre dans ses œuvres. Symbole de l’armée japonaise jusqu’en 1945, elles sont liées aux heures sombres du Japon en guerre et aux sacrifices de jeunes pilotes connus sous le nom de kamikaze durant la Seconde Guerre mondiale. Les lumineuses fleurs sakura, regroupées en bouquets, s’opposent aux branches éparses qui s’apparentent à des ombres et se détachent sur un ciel sombre et menaçant.

Nobuyoshi Araki (b. 1940, Tokyo, Japan), Sakura, 2013

Nobuyoshi Araki, Sakura, 2013 – Courtesy of Nowness

Armed with a vintage Polaroid, Nobuyoshi Araki captures the beauty of the blooming cherry trees at Tokyo’s Hamarikyu Gardens and Aoyama cemetery in 2013. Delicate and fragile, sakura flowers are linked with death and sensuality. He expresses visual experiences as well as sensations through his photographs. “When standing under the old trees, the layers of flower petals look like women’s underwear, transparent to the sky above” declares Nobuyoshi Araki who rarely depicted cherry tree blossoms.

Muni d’un ancien appareil photo Polaroid, Nobuyoshi Araki immortalise la magnificence des cerisiers en fleur du jardin Hamarikyu et du cimetière d’Aoyama de Tokyo en 2013. Ses clichés traduisent des expériences visuelles ainsi que des sensations. Délicates et fragiles, les fleurs sakura véhiculent les concepts de mort et de sensualité. “Quand je me tiens sous les arbres anciens, les couches de pétales de fleurs ressemblent à celles des sous-vêtements féminins, transparents jusqu’au ciel au-dessus de nos têtes” affirme l’illustre photographe qui représente rarement des fleurs de cerisier.

Reiji Hiramatsu (b. 1941, Tokyo, Japan) , Mt.Fuji and Cherry blossoms, 2005

Reiji Hiramatsu, Mt.Fuji and Cherry Blossoms, 2005 – Courtesy of Google Arts & Culture

Reiji Hiramatsu is a widely known Nihonga painter, i.e. he produces Japanese-style paintings in accordance with traditional artistic conventions. Associating cherry tree blossoms with Mount Fuji, Reiji Hiramatsu renews with the depictions of famous Japanese places known as meisho-e which were popular during the Edo Period (1603 -1868) at a time when ukiyo-e, images of the floating world, were mass-produced. Wrapped in a pink swarm, Mount Fuji is glorified. Taken away by the wind, some petals get lost in the night. 

Reiji Hiramatsu est un peintre notoire du mouvement artistique Nihonga: il produit des toiles dites de style japonais en accord avec les traditionnelles conventions artistiques. Mêlant la floraison des cerisiers à l’image du Mont Fuji, Reiji Hiramatsu renoue avec les représentations des lieux célèbres appelées meisho-e qui abondent à l’époque d’Edo (1603-1868) grâce à la profusion des estampes ukiyo-e dites images du monde flottant. Enveloppé dans une nuée rose, le Mont Fuji est magnifié par les cerisiers qui l’entourent. Des pétales de fleurs balayés par le vent se perdent au cœur d’une nuit profonde.

Kaori Someya (b.1977, Shimane, Japan), Spirited Dance, 2013

Kaori Someya, Spirited Dance, 2013 – Courtesy of Sato Sakura Gallery

We can easily draw a parallel between the beauty of the sakura flowers and Nihonga painter Kaori Someya’s young girl’s vitality and grace. Dancing in the moonlight with windswept hair, she is caught in a whirlwind made of vibrant pink petals. She seems to enjoy cherry tree blossoms as we can see with her flowery half-open kimono. Traditional dances are often performed to celebrate hanami and it is common to wear kimonos bearing cherry blossom motifs during this special period. Sakura flowers frequently appear on kabuki costumes as well.  

La beauté des fleurs sakura fait écho à la vitalité et à la grâce de la jeune fille dépeinte par la peintre Nihonga Someya Kaori. Dansant sous le clair de lune et les cheveux dans le vent, elle est emportée dans un tourbillon de pétales de fleurs de cerisier dont elle semble célébrer la floraison. Des danses traditionnelles sont effectivement exécutées pendant la période de Hanami au cours de laquelle il est coutume de porter un kimono décoré de fleurs sakura à l’image de celui, défait, de cette jeune fille. Les fleurs de cerisier constituent aussi un motif populaire pour les costumes des acteurs du théâtre japonais kabuki.