ACA project is happy to collaborate with Waimian to introduce emerging artists from China who studied art overseas : in France and in Norway.
Waimian is a platform elevating emerging and established artists of the Chinese diaspora. Waimian strive to create a space where artists of this broad diaspora are uplifted, and cultural differences are celebrated. Waimian believes that art is an important element in creating a more open and inclusive society. Based across continents, Waimian (meaning ‘on the outside’) aims to bring this excellent art to the rest of the world. Hannah Johansen, an Arts Manager based in Oslo (Norway), is the Founder and Co-Director of Waimian. Yuanyu Li 李沅钰, a Curator based in Sydney (Australia), is Waimian Co-Director.
ACA project est heureux de collaborer avec Waimian pour présenter de jeunes artistes originaires de Chine qui ont suivi leurs études d’art à l’étranger: en France et en Norvège.
Waimian est une plateforme qui met en valeur les artistes émergents et établis de la diaspora chinoise. Waimian s’efforce de créer un espace où les artistes de cette large diaspora sont valorisés et où les différences culturelles sont célébrées. Waimian croit en l’art comme un élément important dans la création d’une société plus ouverte et inclusive. Basée à travers les continents, Waimian (qui signifie «à l’extérieur») vise à apporter cet art de qualité au reste du monde. Hannah Johansen, chargée de projets culturels basée à Oslo (Norvège), est la fondatrice et co-directrice de Waimian. Yuanyu Li 李 沅 钰, curatrice basée à Sydney (Australie), est la co-directrice de Waimian.
LIU XIAODONG 刘晓东
Peeling the thin layer between abstraction and figuration, Chinese Paris-based artist Liu Xiaodong (born in 1988) explores themes such as human knowledge, culture, self-consciousness, and space through the lens of painting techniques and art history. First graduated in 2015 from the Jilin University of Arts (China), he then entered the National School of Fine Arts of Paris. There, he joined the atelier of Tim Eitel and Jean-Michel Alberola, teachings influencing consequently his series Study for a Self-Portrait presented on the occasion of the diploma exhibition. His walking black-blurred-headed silhouettes, armed with a book and a backpack, are a direct reinterpretation of Van Gogh’s Painter on the road to Tarascon, as well as its multiple variations executed by Francis Bacon. Thus, suspended between movement and the static, his self-portraits, imbued with loneliness and melancholy, tackle the question of the placement of oneself in space and of one’s relationship to the world. Later on, his series Hommage, born during his residency Chez Tante Martine in 2019, testifies his observations on the works of some main contributors to occidental art history. Quotations made according to the pictorial tradition of his birth country: to approach a secret; unveil another reality. Hence, a tiny illusionistic representation of stacked book slices becomes from afar and nonetheless with a touch of humor, a tribute to Rothko’s large-scaled colored canvas.
Levant la fine séparation entre abstraction et figuration, l’artiste chinois basé à Paris Liu Xiaodong (né en 1988) explore des thèmes tels que la connaissance humaine, la culture, la conscience de soi et de l’espace au travers du prisme des techniques de peinture et de l’histoire de l’art. Diplômé en 2015 de l’Université des Arts de Jilin (Chine), il entre ensuite à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris. Là, il rejoint les ateliers de Tim Eitel et de Jean-Michel Alberola, enseignements guidant par conséquent sa série “Study for a Self-Portrait” présentée à l’occasion de l’exposition de diplôme. Armées d’un livre et d’un sac à dos, ses silhouettes ambulantes aux têtes floutées de noir sont une réinterprétation directe du “Peintre sur la route de Tarascon” de Van Gogh et de ses multiples variations exécutées par Francis Bacon. Ainsi suspendus entre le mouvement et le statique, ses autoportraits, empreints de solitude et de mélancolie, abordent la question du placement de soi dans l’espace et de son rapport au monde. Plus tard, sa série “Hommage”, née lors de sa résidence Chez Tante Martine en 2019, témoigne de ses observations sur les œuvres de quelques grands contributeurs de l’histoire de l’art occidentale. Citations faites avec respect, selon la tradition picturale de son pays natal : aborder un secret ; dévoiler une autre réalité. Ainsi, une minuscule représentation illusionniste de tranches de livre empilées fait, de loin et non sans une touche d’humour, révérence aux grandes toiles colorées de Rothko.
Elodie Lafaurie-Bianchi
JINBIN CHEN TIANYI 陈锦彬
Recently graduated with a Masters of Fine Arts from the Oslo National Academy of Arts, Chinese interdisciplinary artist Jinbin Chen 陈锦彬 (1994) works with painting, text, object, sculpture and performance. Chen draws his inspiration from different sources. However, the writings from Roland Barthes and Gilles Deleuze are central to his work. Over the last years, Chen has depicted males around him in different states – in which they are comfortable with their femininity, hard to restrain in the face of their desire, and “giving up their being for the freedom of becoming”. Chen says, “Through the use of colors and forms, I wish to create an erotic language that is sexual in a non-sexual way, as if I could guide the travel of audiences’ eyes”.In his recent exhibition, ‘The Heimlichkeit of the Home’ at Fotogalleri Vasli Souza, he demonstrates his interdisciplinary practice through the work ‘Your Tenderness is a Kind of Compassion’. A male portrait painted on a pillow, which is not only a flat image, but also an object as a pillow, and a sculpture in space. Chen’s work has been exhibited in the Netherlands, Belgium and Norway. He is currently based in Oslo.
Récemment diplômé d’un master en beaux-arts de l’Académie nationale des arts d’Oslo, l’artiste interdisciplinaire chinois Jinbin Chen 陈锦彬 (né en 1994) travaille la peinture, l’écriture, l’objet, la sculpture et la performance. Bien que Chen puise son inspiration dans différentes sources, les écrits de Roland Barthes et de Gilles Deleuze sont au cœur de son travail. Au cours de ces dernières années, Chen s’est attaché à représenter des hommes autour de lui dans différents états – dans lesquels ils sont à l’aise avec leur féminité, ont du mal à retenir leur désir, et « abandonnant leur être pour la liberté de devenir ». L’artiste déclare : « A travers l’utilisation des couleurs et des formes, je souhaite créer un langage érotique sexuel d’une manière non sexuelle, comme si je pouvais guider le déplacement des yeux du public ». Dans sa récente exposition, « The Heimlichkeit of the Home » à la galerie Vasli Souza, il démontre sa pratique interdisciplinaire à travers l’œuvre « Your Tenderness is a Kind of Compassion ». Un portrait masculin peint sur un oreiller, qui n’est pas seulement une image plate, mais aussi un objet comme oreiller et une sculpture dans l’espace. Le travail de Chen a été exposé aux Pays-Bas, en Belgique et en Norvège. L’artiste est actuellement basé à Oslo.
Hannah Johansen
DENG JIAYUN 邓 佳 韵
Born in 1987 in the city of Tongren in China, Deng Jiayun (邓 佳 韵) graduated from the National School of Photography in Arles in 2018. She now lives and works between China and Paris. Inspired by great French theorists such as Guy Debord or Jean Baudrillard, she develops a personified concept of “hyperreality”, which she uses as a paroxystic representation of the Chinese urban development in her productions. Caught between the permanence of the local landscape and the staggering development of monumental modern infrastructures, China would be for Deng Jiayun a sort of timelessness, an imaginary reality where the real and the fictional would blur together. Very attached to her region of origin, she gives it a special place in her work. Qinghai and Xinjiang being particularly subject to the policies of urbanization in China, are often depicted. So one of the main interests for Deng Jiayun are the social and urban issues characterising Chinese contemporary society. Her impressions are tinged with a fatalistic dimension, and demonstrate a singular treatment of the space where different compositions communicate together. For Deng Jiayun, photography allows physical reality to be widened, she can build an intermediate space where the objective and the subjective enter into resonance. She continues to exhibit regularly, and develops new interests that enrich her creative imagination.
Née en 1987 dans la ville de Tongren en Chine, Deng Jiayun (邓佳韵) sort diplomée de l’École nationale supérieure de la Photographie d’Arles en 2018. Elle vit et travaille aujourd’hui entre la Chine et Paris. Très inspirée par de grands théoriciens français tels que Guy Debord ou Jean Baudrillard, elle développe au cours de sa carrière un concept personnifié d’hyperréalité, qu’elle met au service d’une représentation paroxystique du développement urbain chinois. Coincée entre une permanence du paysage local et un développement effarant d’infrastructures modernes monumentales, la Chine serait pour Deng Jiayun dans une forme d’intemporalité, une réalité imaginaire où se brouilleraient le réel et le fictif. Très attachée à sa région d’origine, elle y accorde une place déterminante dans son travail. Qinghai and Xinjiang étant particulièrement témoin des vastes politiques d’urbanisation chinoises, sont souvent représentés dans son travail. Deng Jiayun s’intéresse donc à des problématiques sociales et urbaines caractéristiques de la société chinoise contemporaine, ses impressions sont teintées d’une dimension fataliste, et témoignent d’un traitement singulier de l’espace où communiquent entre eux différents tableaux. La photographie est ainsi pour Deng Jiayun un moyen d’élargir la réalité physique, d’y construire un espace intermédiaire où l’objectif et le subjectif entrent en résonance. Elle continue d’exposer régulièrement, et développe continuellement de nouveaux centres d’intérêts qui enrichissent son imaginaire créatif.
Anthony Brienza
KONG SHENGQI 孔圣琪
Drawing some of her creative and visual inspirations from Japanese mangas, the architecture of Aldo Rossi, American Folk Art or the cinema of Sergei Paradjanov, the artist Kong Shengqi (孔圣琪, born 1989 in Beijing) observes the daily life that she transfigures in wooden sculptures, creating a specific spiritual imagination. Graduated in architecture from the Central Academy of Fine Arts of China in 2012, then in a space design bachelor’s degree from the Institut Supérieur des Arts de Toulouse and finally from the École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris in 2018, she now regularly exhibits in parisian galleries. Working the material as a real medium of incantation, Kong Shengqi sees figuration as a visual representation of the fluctuations of the mind. Telling the story of the encounter between the abstract and the tangible, her realisations of human and animal divinities become ritual objects of introspection, where the biological and mystical forces they contain remain mysterious. She considers each of her sculptures as actors of a work in creation, where sacred feelings would awaken through the material. In 2019, she became a member of the admission jury at the École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris and continues to participate in group exhibitions.
Puisant une partie de son inspiration créatrice et visuelle dans les mangas japonais, l’architecture d’Aldo Rossi, le Folk Art américain ou encore le cinéma de Sergueï Paradjanov, l’artiste Kong Shengqi (孔圣琪, née en 1989 à Pékin) observe la vie quotidienne qu’elle transfigure dans des sculptures en bois, développant un imaginaire divin et spirituel singulier. Diplômée en architecture de la Central Academy of Fine Arts of China en 2012, d’un bachelor “design d’espace” de l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse et finalement de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2018, elle expose depuis régulièrement dans les galeries parisiennes. Travaillant la matière comme véritable médium d’incantation, Kong Shengqi voit dans la figuration un témoignage matériel des fluctuations de l’esprit. Racontant le récit de la rencontre entre l’abstrait et le tangible, ses représentations de divinités humaines et animales deviennent des objets rituels d’introspections, où les forces biologiques et mystiques qu’ils renferment demeurent mystérieuses. Elle considère chacune de ses sculptures comme actrices d’une œuvre en création, où les sentiments sacrés s’éveilleraient à travers le matériau. En 2019, elle devient membre du jury d’admission à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris et continue de participer aux expositions collectives.
Anthony Brienza
LI MINGSHU 李明姝
Chinese ceramics artist Li Mingshu 李明姝 (1994) graduated with a Masters in Medium and Material Based Art from The Oslo National Academy of Arts in 2020. In her art, Li explores non-traditional ways of using clay, investigating how clay can be utilized as a medium to make sense of who she is and her surroundings. Li explicitly draws inspiration from the environment around her. After moving to Norway, she made a series of small sculptures which she regards as her starting point, called ‘Å, Ø Æ’, being vowels used in the Dano-Norwegian language consisting of 29 letters. “I started to collect elements that I have never used, seen, or eaten. I coiled clay to shape and combine those elements”. In particular, Li is drawn to the circle, slash and symmetry in these letters, but also the antisymmetric form. Li’s work has been exhibited in Norway, China and Spain. Li lives and works in Oslo.
L’artiste céramiste chinoise Li Mingshu 李明 姝 (née en 1994) a obtenu un master en Art, Matière et Matériaux, de l’Académie nationale des arts d’Oslo en 2020. Dans son oeuvre, Li explore des façons non traditionnelles d’utiliser l’argile, en étudiant comment cette matière peut être utilisée comme un moyen de donner un sens à qui elle est et à ce qui l’entoure. Li s’inspire explicitement de son environnement. Après avoir déménagé en Norvège, elle a réalisé une série de petites sculptures qu’elle considère comme son point de départ, appelées «Å, Ø Æ», des voyelles utilisées dans la langue dano-norvégienne composée de 29 lettres. «J’ai commencé à collecter des éléments que je n’avais jamais utilisés, vus ou mangés. J’ai enroulé de l’argile pour façonner et combiner ces éléments ». Li est particulièrement attirée par le cercle, la barre oblique et la symétrie de ces lettres, mais aussi par la forme antisymétrique. Le travail de Li a été exposé en Norvège, en Chine et en Espagne. L’artiste vit et travaille à Oslo.
Hannah Johansen