SUMMER EXHIBITIONS IN FRANCE

by Anthony Brienza & Lou Anmella-de Montalembert

August has arrived, and one may want to slow down, to treat oneself, to wander… And why not at the museum? The summer program of French museums and art centres will satisfy the curious minds and lovers of contemporary art from Asia. ACA project invites you to discover its selections of 6 exhibitions to visit in France this summer.

Le mois d’août est arrivé, et avec lui l’envie de ralentir, de se faire de plaisir, de flâner… et pourquoi pas au musée ? La programmation estivale des centres d’art et musées français ne laissera pas en reste le curieux ou l’amateur d’art contemporain d’Asie. ACA project vous propose de découvrir sa sélection de 6 expositions à visiter en France cet été.

Moriyama-Tomatsu : Tokyo, La Maison Européenne de la Photographie, Paris

« Moriyama-Tomatsu: Tokyo » brings together two great masters of post-war Japanese photography at La Maison Européenne de la Photographie. Rich in more than 400 works, the exhibition designed in two parts – a floor dedicated to the work of Shomei Tomatsu, a second dedicated to that of Daido Moriyama – testifies to the mutual influence of the two artists, their divergent style, and their unique gaze on the Japanese capital.

« Moriyama-Tomatsu : Tokyo » réunit deux grands maîtres de la photographie japonaise de l’après-guerre à La Maison Européenne de la Photographie. Riche de plus de 400 oeuvres, l’exposition conçue en deux parties – un étage dédié au travail de Shomei Tomatsu, un second consacré à celui de Daido Moriyama – témoigne de l’influence mutuelle des deux artistes, de leur style divergent, et de leur regard singulier sur la capitale nippone.

© Shomei Tomatsu – INTERFACE

Zao Wou Ki, Il ne fait jamais nuit, Hôtel de Caumont-Centre d’Art, Aix-en-Provence

Created in collaboration with the Zao Wou Ki Foundation, the Hotel de Caumont d’Aix-en-Provence hosts on the occasion of this exhibition nearly 80 works dating from 1935 to 2009 made by the Franco-Chinese artist Zao Wou Ki (1920-2013). « Il ne fait jamais nuit (Night has never fallen)” refers to his recurring artistic explorations of light and space and his desire to make the invisible visible.

Réalisée en collaboration avec la Fondation Zao Wou Ki, l’hôtel de Caumont d’Aix-en-Provence accueille à l’occasion de cette exposition près de 80 œuvres réalisées entre 1935 et 2009 par l’artiste franco-chinois Zao Wou Ki (1920-2013). « Il ne fait jamais nuit” fait référence à ses récurrentes explorations artistiques sur la lumière et l’espace et sur sa volonté de rendre visible l’invisible.

Vue de l’exposition Zao Wou Ki : Il ne fait jamais nuit, Hôtel de Caumont © Culturespaces / Eric Spiller

Bagyi Aung Soe, Centre Pompidou, Paris

The Centre Pompidou proposes the first major exhibition dedicated to Bagyi Aung Soe (1923-1990), a pioneering and prolific figure in modern Burmese art. With a selection of over three hundred works and documents, the exhibition retraces the development of his work over four decades, from the 1940s to the 1990s. Oils on canvas, works using felt-tip pen on paper, reverse glass painting and illustrations are accompanied by archives and original manuscripts. In an exploration of the blend of his artistic and spiritual heritages – modern Western art, Rabindranath Tagore’s thinking, the precepts and practices of Buddhism, Burmese classical and popular art and other Asian arts – in a turbulent historical context, the exhibition aims to highlight Aung Soe’s specific and plural artistic modernity.

Le Centre Pompidou propose la première exposition majeure dédiée à Bagyi Aung Soe (1923-1990), figure pionnière et prolifique de l’art moderne birman. Une sélection de plus de trois cents œuvres et documents retrace son évolution sur quatre décennies, des années 1940 à 1990 : huiles sur toile, œuvres au feutre sur papier, peintures sous verre et illustrations sont accompagnées d’archives et de manuscrits originaux. Explorant l’association de ses héritages artistiques et spirituels – art moderne occidental, pensée de Rabindranath Tagore, préceptes et pratiques du bouddhisme, art classique et populaire birman et autres arts d’Asie – dans un contexte historiquement mouvementé, cette exposition a pour objet de mettre en valeur la modernité artistique spécifique et plurielle de Bagyi Aung Soe.

Bagyi Aung Soe, illustration pour « Drunkards » (détails) dans la revue « Myawadi », juin 1988, nnncl collection. © D.R – Centre Pompidou

KĀIWÙ : art et design en Chine, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille

KĀIWÙ brings together a selection of objects designed and produced by Chinese plastic artists, designers, graphic artists and craftsmen who reinterpret the ancestral codes of craftsmanship. The exhibition shows how this traditional heritage is perpetuated and reinvented in contemporary times, evolving with our lifestyles, the development of digital and new technologies.

KĀIWÙ réunit une sélection d’objets pensés et réalisés par des plasticiens, designers, graphistes et artisans chinois qui réinterprètent les codes ancestraux de l’artisanat. L’exposition donne à voir comment cet héritage traditionnel se perpétue et se réinvente à l’époque contemporaine, en évolution avec nos modes de vie, le développement du numérique et des nouvelles technologies.

KAIWU. Art et design en Chine, Musée de l’Hospice Comtesse, Lille, 2021 – Crédit : Daniel Rapaich – DICOM/Ville de LILLE

Wang Bing : l’oeil qui marche, Le BAL, Paris

Chinese director Wang Bing (« West of the Rails », « The Ditch », « The Three Sisters of Yunnan »…) is in the spotlight at BAL through a three-part immersive installation designed by the artist and exhibition curators Diane Dufour and Dominique Païni. Claiming an ethic of minimalism and persistence, Wang Bing is now considered the first documentary director in China and continues to question the anonymous Chinese life of his time.

Le réalisateur chinois Wang Bing (« À l’ouest des rails », « Le Fossé », « Les trois sœurs du Yunnan »…) est à l’honneur au BAL à travers une installation immersive en trois temps conçue entre l’artiste et les commissaires d’exposition Diane Dufour et Dominique Païni. Revendiquant une éthique du minimalisme et de la persistance, Wang Bing est aujourd’hui considéré comme le premier réalisateur de documentaires en Chine et continue d’interroger la vie anonyme chinoise de son temps.

Vue de l’exposition Wang Bing, L’œil qui marche, LE BAL, 2021 © Marc Domage

Outre mesure, Association des Jeunes Artistes Coréens, Centre Culturel Coréen, Paris

As every year, the members of the Association of Young Korean Artists renew and come together to take up a new challenge; explore a theme that allows each of them to see and examine their work from a different perspective. This year, for the exhibition entitled « Outre mesure », the artists observe and develop the theme of measurement through various mediums (painting, drawing, sculpture, installation, video, photography). The work of these nineteen members of the association is thus classified and presented by sub-theme; (in) visible frame, sensitive nature and singular values.

Comme chaque année, les membres de l’Association des Jeunes Artistes Coréens se renouvellent et se réunissent pour relever un nouveau défi ; explorer un thème qui permet à chacun d’entre eux de voir et d’examiner son travail sous un angle différent. Cette année, pour l’exposition intitulée « Outre mesure », les artistes observent et élaborent le thème de la mesure à travers divers médiums (peinture, dessin, sculpture, installation, vidéo, photographie). Les travaux de ces dix-neuf membres de l’association sont ainsi classés et exposés par sous-thèmes ; (in)visible frame, nature sensible et valeurs singulières.

Jo Joowon, Stepstones n°79, 2021